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En direct de Londres : entretien avec la designer pédagogique de RVE

11 juillet 2023

10 minutes
Depuis un peu plus d’un an, Caroline Selber, notre designer pédagogique, habite à Londres, au Royaume-Uni. Pourtant, Recharge Véhicule Électrique (RVE) est basée au Québec et ses marchés sont exclusivement nord-américains. Mais grâce au travail à distance que permet RVE pour favoriser le bien-être de ses employés, rien n’empêche ces derniers de s’établir hors du pays et de collaborer avec le reste de l’équipe jour après jour. Seul un petit décalage des heures de travail s’impose. Nous nous sommes entretenus avec Caroline pour qu’elle nous parle de son séjour en territoire britannique.
Optimiser l’apprentissage, un objectif central pour RVE
D’abord, peux-tu définir ce qu’est qu’une “designer pédagogique” ?
Je conçois des outils pédagogiques. Il s’agit d’observer de quelle façon les gens apprennent et de déterminer comment leur fournir du matériel de la meilleure façon possible afin d’optimiser leur apprentissage. Chez RVE, où la culture d’entreprise est axée sur l’amélioration continue et la démocratisation des connaissances, nous voulons nous assurer de développer les meilleurs outils possibles. Je pense qu’il est judicieux pour une entreprise d’engager un(e) designer pédagogique, parce que ce rôle s’intègre parfaitement à l’équipe marketing, étant donné que tout ce qui passe par le marketing est en quelque sorte un outil d’apprentissage.
Quel a été le premier projet sur lequel tu as travaillé chez RVE ?
J’ai travaillé sur le guide NRCan réalisé par Murbly, le Guide explicatif pour l’implantation d’une stratégie de recharge en multilogement. C’est un guide très visuel, et il y a une section imprimable qui permet de garder une trace des étapes réalisées. En effet, nous avons constaté que si les copropriétaires vendent leur unité ou le syndicat de copropriété change et que les efforts d’électrification ne sont pas communiqués aux nouveaux propriétaires et membres du syndicat, comment garder une trace des décisions qui ont été prises au cours de l’année ? Un projet du genre peut souvent durer plus d’un an. Nous avons donc voulu inciter les copropriétaires et syndicats à rassembler tout ça dans un cartable qui pourrait ensuite être remis à la prochaine personne qui voudrait être impliquée dans le projet.
Qu’as tu fais comme études et comment se traduisent-elles dans ce que tu fais chez RVE ?
J’ai fait un baccalauréat en éducation à McGill puis une maîtrise en technologies de l’éducation à Concordia. J’ai ensuite commencé ma carrière comme enseignante au secondaire, ce que j’ai fait pendant environ 7 ans. J’enseignais à des jeunes à risque et je pense que j’y ai beaucoup appris sur la façon dont les enfants agissent. Souvent, un enfant, un adolescent, est très représentatif de ce qu’est qu’un apprenant parce que tout est à gérer en même temps. Je crois que ma formation a été très utile pour comprendre les apprenants en général et contribuer à la valeur de la marque RVE.
« En ce qui me concerne, le décalage horaire ne fait aucune différence. Au contraire, c’est mieux adapté à ma façon de travailler. »
— Caroline Selber, designer pédagogique
L’expérience du travail à distance
Pourquoi as-tu décidé d’aller t’installer à Londres ?
J’ai été aux études pendant longtemps puis dans une salle de classe comme enseignante sans avoir réellement l’occasion d’explorer. Je suis quelqu’un qui aime vivre des expériences et je ne m’étais jamais retrouvée dans une situation où je pouvais explorer le monde. Travailler chez RVE me donne cette possibilité parce que tout mon travail se fait à distance. J’en suis très reconnaissante parce que ça m’a donné la chance de visiter plusieurs pays et d’en apprendre beaucoup sur ceux-ci, tout en gardant un œil sur mon travail !
Quelles sont les principales différences entre travailler ici et travailler là-bas ?
Je trouve ça vraiment génial qu’on puisse travailler ensemble depuis des fuseaux horaires différents. C’est bien de trouver un fuseau horaire qui fonctionne autant pour la compagnie que pour soi. Par exemple, moi je suis quelqu’un qui aime travailler le soir. Je peux travailler à des heures qui font mon affaire et je crois que c’est le cas pour pas mal tout le monde chez RVE. Je ne pense pas qu’on soit tellement figé dans un 9 à 5 que quiconque soit affecté par cette structure de travail. En ce qui me concerne, le décalage horaire ne fait aucune différence. Au contraire, c’est mieux adapté à ma façon de travailler.
Qu’est-ce que tu trouves le plus dur de travailler exclusivement à distance ?
Quand tu travailles à distance, c’est plus difficile de tirer le plein potentiel de la collaboration avec tes collègues. Il y a définitivement des moments où j’aimerais être présente dans la pièce avec eux parce que la collaboration est parfois plus efficace lorsque tout le monde est dans la même pièce. Mais la distance n’a pas besoin d’être éternelle ! J’ai vu beaucoup de choses et je suis satisfaite de ce que j’ai vu. J’aimerais certainement les revoir, mais je sais aussi qu’il y a une vie qui m’attend quand je vais revenir au Québec, en septembre prochain !
La recharge des véhicules électriques au Royaume-Uni
Tu as récemment pu assister au salon Fully Charged Live UK. Qu’y as-tu appris ?
Je pense qu’ils sont assez avancés ici en termes de sécurité et de stationnement sur rue. La plupart des choses que l’on retrouverait dans un salon nord-américain se retrouvent ici aussi, mais il y a moins d’accent sur les ARVÉ (appareillages de recharge pour véhicules électriques). Cependant, j’ai trouvé intéressant qu’ils étaient très conscients du fait que les connexions wifi et les protocoles de communication ne règlent pas tout ; c’est une question de sécurité. Ils essaient d’améliorer leurs produits et la façon dont les bornes de recharge communiquent entre elles.
Caroline au salon Fully Charged Live UK
As-tu vu des produits fonctionnant de la même façon que les produits de RVE ?
Non ! Il y a quand même de la gestion d’énergie et j’ai vu quelques produits qui étaient des systèmes de gestion de l’énergie. J’ai remarqué quelques entreprises qui intègrent une certaine gestion d’énergie dans leurs produits mais ces derniers fonctionnent légèrement différemment.
Qu’as-tu pu constater, au cours des derniers mois, quant à la recharge des véhicules électriques à domicile au Royaume-Uni ou en Europe en général ?
En étant de ce côté de l’Atlantique, je peux surveiller les différentes technologies de recharge et la façon dont chaque pays évolue au sein d’une industrie qui est encore naissante en Amérique du Nord. Au Pays-Bas par exemple, l’industrie est très avancée ; au Royaume-Uni aussi. Mais j’ai aussi visité des pays comme l’Autriche ou la Bulgarie où la recharge des véhicules électriques se résume à quelques bornes installées dans des hôtels, par exemple. Elle existe, mais elle n’est pas traitée comme un besoin universel pour tous les habitants du pays, parce qu’il n’y a pas d’objectifs d’adoption de véhicules électriques en place. Je pense que le fait de vivre ici me donne une perspective différente du point de vue nord-américain. Je serais curieuse de voir comment fonctionne la recharge en Asie, là où c’est aussi très avancé. J’ai l’impression que certains des problèmes que nous rencontrons au Canada pourraient être éclairés par les problèmes qu’ils ont déjà rencontrés et résolus là-bas.
Permettre à ses employés de voyager grâce au travail à distance, c’est aussi participer au développement personnel de ceux-ci tout en permettant à la compagnie d’ouvrir ses horizons. Et chez RVE, nous croyons que cette expérience va accroître notre savoir-faire et enrichir nos solutions innovantes qui contribuent à transformer l’industrie de la recharge à domicile en Amérique du Nord.
Notre équipe
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